"Il n’y a pas de tyrannie qui ne tente pas de limiter l’art, car elles voient le pouvoir de l’art. L’art peut dire au monde ce qui ne peut être partagé autrement. C’est l’art qui transmet des émotions et des sentiments." 

- Volodymyr Zelensky, Président de l'Ukraine

Luc Tuymans

Simulation, 2007-2014
Peinture , 403 x 600 cm
wall painting (temporary)

Dans les années 80, Luc Tuymans (°1958) réintroduit la figuration dans l’art pictural. Une technique retenue, une stylisation affirmée et une approche cinématographique caractérisent son œuvre. Les thèmes de ses toiles réduisent soit des événements historiques à des motifs banals, ou confèrent au contraire une dimension universelle à la banalité quotidienne. Tuymans se sert toutefois d’autres médias aussi (éditions, graphisme, films et polaroïds) et assure parfois la fonction de commissaire d’expositions. Pour El Hotel Eléctrico, il présente une peinture murale et une aquarelle. La peinture murale compose une nouvelle version de Simulation (2007). L’œuvre en question fait partie d’une série de tableaux intitulée Forever: The Management of Magic.(http://www.davidzwirner.com/exhibition/forever-the-management-of-magic/page/3/) Toute la série s’articule autour de la réalité architecturale utopique et artificielle de Disney World.

Simulation est une œuvre plurivoque qui s’appuie sur trois paramètres. Tuymans contextualise en premier lieu le motif du cercle – cette figure géométrique tellement prééminente dans la vision architecturale des parcs d’attractions de Disney. Une œuvre de Tommy Simoens joue un rôle important à cet égard : ce dernier s’est inspiré d’une étude préparatoire tridimensionnelle du film Where the Wild Things Are (Lasseter, 1983). Le point de départ de Tuymans est donc en partie l’œuvre d’un autre artiste. En troisième lieu, il met l’accent sur le processus de développement des images. Il établit un lien entre le processus cinématographique et le fonctionnement de la mémoire. Selon Tuymans, une image figée (un photogramme) assure un certain calme dans un film, tandis que la peinture génère du mouvement à partir de l’immobilité d’une seule image. Tout le processus de Simulation est comparable à une promenade à travers différents médias.