"Il n’y a pas de tyrannie qui ne tente pas de limiter l’art, car elles voient le pouvoir de l’art. L’art peut dire au monde ce qui ne peut être partagé autrement. C’est l’art qui transmet des émotions et des sentiments." 

- Volodymyr Zelensky, Président de l'Ukraine

Jan Fabre

(c)image: M HKA
Rorschacht, 1995
Dessin , 20 x 30 cm
bic, paper

La forme de la tache crayonnée au stylo à bille bleu et le titre de l’œuvre Rorsach font référence au test de Rorsach, un outil d’évaluation psychologique élaboré par le psychiatre Hermann Rorsach, en 1921. Cet examen s’appuie sur la tendance humaine à projeter des interprétations et des sentiments sur des taches d’encre. En s’appuyant sur les interprétations données, les psychologues tentent de comprendre les traits de caractère intimes et les impulsions des personnes examinées. Dans cette interprétation ou lecture des taches d’encre, les sujets observés voient souvent des animaux : papillons, mites, araignées, chauves-souris…

Différents motifs de l’œuvre de Jan Fabre se rejoignent dans cette œuvre, entre autres, sa fascination pour les insectes, la métamorphose et le fonctionnement de la psyché humaine. Rorsach est exécuté au stylo à bille bleu. Ce bleu caractéristique réfère selon l’artiste au moment entre la nuit et le jour, entre la vie et la mort, le moment où les animaux nocturnes entament leur sommeil et les animaux diurnes se réveillent : ’l’heure bleue’. Celle-ci constitue le lien entre le stylo à bille et le monde des animaux, et plus particulièrement celui des insectes.

La reprise ou la citation de données existantes – dans ce cas précis, le très célèbre test de Rorsach – est un élément important et récurrent dans l’œuvre de Fabre. Des images connues, familières se voient attribuer une nouvelle teneur et sont incorporées à l’univers de l’artiste.