"Il n’y a pas de tyrannie qui ne tente pas de limiter l’art, car elles voient le pouvoir de l’art. L’art peut dire au monde ce qui ne peut être partagé autrement. C’est l’art qui transmet des émotions et des sentiments." 

- Volodymyr Zelensky, Président de l'Ukraine

Jan Cox

(c)image: M HKA
Het hoofd van Holofernes, Boston, 1973
Epreuve , 590 x 786 mm
etching on paper

"Jan Cox racontait des histoires parce qu’il considérait la vie comme une succession d’histoires. Aussi présentait-il souvent le contenu de ses tableaux sous la forme d’images archétypales et de récits ancestraux que lui offraient les mythes classiques, mais aussi la Bible en leur qualité de fondements de la culture occidentale. Il a peint différentes œuvres et de véritables séries d’après des récits antiques comme, entre autres, Orphée, l’Iliade et Judith et Holopherne. Cela n’avait rien à voir avec la littérature, mais tout avec la vie : les œuvres ne constituent pas des illustrations de ces récits, mais ces récits permettent à l’artiste de sonder et de visualiser la vie. « Les mythes sont des instruments avec lesquels nous sommes continuellement aux prises pour rendre notre expérience intelligible à nous-mêmes. Un mythe est une image qui exerce un grand contrôle et donne aux faits de la vie ordinaire du sens philosophique, c’est-à-dire une valeur organisationnelle pour l’expérience », expliquait-il à ses étudiants. Dans les récits traditionnels et de ce fait connus de tous, Cox ne rencontre pas seulement tout ce qui relève de la nature humaine sous forme exacerbée et intemporelle, mais aussi la possibilité de hisser des événements actuels et souvent personnels, parfois même anecdotiques, sur un plan plus universel et plus universellement compréhensible. Dans le contexte de la crise de civilisation et de ses problèmes personnels, il n’est pas surprenant que ce soient les récits d’échecs tragiques de l’être humain et de sa culture qui l’intéressent le plus[1]."

 

[1] Marijke Van Eeckhaut, Jan Cox. Profiel van een kunstenaarschap, Stichting Kunstboek, Group Van Damme, Oostkamp, 2008, p. 222