"Il n’y a pas de tyrannie qui ne tente pas de limiter l’art, car elles voient le pouvoir de l’art. L’art peut dire au monde ce qui ne peut être partagé autrement. C’est l’art qui transmet des émotions et des sentiments." 

- Volodymyr Zelensky, Président de l'Ukraine

Jan Cox

©Collection M HKA, Antwerp / Collection Flemish Community
Het volk jubelt, 1973
Epreuve , 49 x 60 cm

Dans Het volk jubelt, Boston, 1973, tout comme dans Oh ! Those Voices, Boston, 1972, Cox tente de comprendre l’expérience et l’environnement quotidien en reproduisant des flashs de souvenirs et de sentiments. Souvent, Cox associe ses expériences à des récits bibliques et des mythes antiques, transcendant de la sorte leur caractère anecdotique et purement subjectif. Il s’agit de thèmes obsessionnels dans lesquels les visions causées par l’abus d’alcool alternent avec des visions de mort et de déclin. L’eau-forte Het volk jubelt fait partie d’une série de gravures dédiée à l’histoire de Judith et Holopherne, un récit tragique sur l’amour et la mort dans lequel, tout comme dans Orphée et Eurydice et dans l’Iliade, la femme est la cause de conflit et de catastrophe. À la faveur de ce récit biblique, Cox évoque ses problèmes relationnels avec la femme et les « désubjective » à la fois. Sous le fondement mythique bouillonne la propre histoire de Cox : « L’idée de base (de Judith et Holopherne) est que chaque femme peut potentiellement être une Judith. Je ne veux rien dire de négatif par là, je m’appuie seulement sur ma propre expérience et sur ce que j’ai vu chez les autres. La femme peut aussi tuer l’homme qu’elle séduit. »