"Il n’y a pas de tyrannie qui ne tente pas de limiter l’art, car elles voient le pouvoir de l’art. L’art peut dire au monde ce qui ne peut être partagé autrement. C’est l’art qui transmet des émotions et des sentiments." 

- Volodymyr Zelensky, Président de l'Ukraine

Hüseyin Bahri Alptekin

Guardians of the Treshold , 2001
Epreuve , 113.7 x 195.5 cm
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Dans son collage Guardians of the Threshhold, Alptekin a examiné les représentations de l’Orient au début du XXe siècle. Il s’est approprié des images orientalistes d’anciens conditionnements, d’objets de collection et autres imprimés provenant d’Allemagne et d’Ukraine, sur lesquels figure chaque fois un portrait de conteur ou de messager. La première image est reprise d’une carte postale imprimée en Allemagne au début du XXe siècle, sur laquelle on peut lire : Serie 778. Orientalisches Volksleben. No. 4. Der Märchen-ErzahlerThe story-teller – Le conteur de légendes. La seconde image provient d’une marque de cigarettes ukrainienne du nom de Zhaporozhtsky (ce qui signifie « au-dessus du seuil »), qui s’est elle-même approprié l’image d’un célèbre tableau du peintre russe Ilya Repine intitulé Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan Mahmoud IV de Turquie (1880-1891). Si le personnage du conteur est commun à quasi toutes les cultures, il occupe une fonction particulière dans les cultures nomades, où la transmission d’histoires, de contes et de légendes constitue un élément important de la réalité quotidienne. Alptekin s’intéressait à la réinterprétation d’images anciennes, une relecture avec la distance du temps. Il affirmait ainsi à propos de cette œuvre : « … on peut aussi en faire une lecture différente, dans laquelle les Cosaques seraient des Turcs adressant une lettre à l’Union européenne. On peut toujours intervertir le lieu d’origine ou la place “de l’autre”. »