"Il n’y a pas de tyrannie qui ne tente pas de limiter l’art, car elles voient le pouvoir de l’art. L’art peut dire au monde ce qui ne peut être partagé autrement. C’est l’art qui transmet des émotions et des sentiments." 

- Volodymyr Zelensky, Président de l'Ukraine

The Power of The Collective

(c)Alptekin
Tremor, Rumour, Hoover , 2001
Installation , 270 x 445 cm
sequins mounted on plastic plates

Tremor Rumour Hoover fait partie d’un certain nombre d’œuvres produites selon une technique de panneaux commerciaux faisant usage de rangées de grandes paillettes qui scintillent dans le vent. Alptekin disposait méticuleusement les paillettes de façon à ce qu’elles forment du texte ou des images, en s’inspirant de la tradition française du lettrisme des années 40 et 50, un mouvement à la croisée de la poésie et des arts plastiques. De même que ses autres œuvres de ce style, Tremor Rumour Hoover s’inspire de jeux de mots et de calembours très subjectifs. Alptekin écrivait souvent des poèmes faisant transparaître des conceptions philosophiques sur son existence et sur le monde, et sélectionnait ensuite des séries de mots polysémiques, à la fois simples et complexes. Tremor makes Rumour, rumour makes humour (le tremblement fait la rumeur, la rumeur fait l’humour) est une phrase trouvée dans ses notes et fait référence à la peur des tremblements de terre qui règne à Istanbul suite au séisme du 17 août 1999. Alors que Tremor Sea, Black Tremor, Hoover the Water (mère agitée, tremblement noir, engloutir l’eau) semble référer à d’autres formes de mécontentement. Inscrire ces structures de mots sur un système de panneaux signalétiques « bon marché et joyeux », intérieurs ou extérieurs, était sa manière d’offrir une double existence aux œuvres : dans l’espace d’exposition ou dans l’espace public.