Le matériau utilisé pour travailler sur la série 'The Chronicle' comprenait des photographies montrant des victimes du progrom Lviv de la communauté juive, des victimes polonaises et ukrainiennes du massacre de Volhynia, des victimes du NKVD et des civils et des prisonniers de guerre assassinés sous l'occupation nazie.

Cette série est une référence à un phénomène pluri-annuel de manipulation photographique : des photographies sont distribuées avec des légendes altérant l'ordre des bourreaux et de leurs victimes. L'histoire de la manipulation n'est qu'une continuité dans l'histoire du crime, à divers niveaux et avec différentes motivations. Plus tard, la manipulation est détectée et toutes les parties commencent à révéler des vérités mutuelles. La lutte pour le souvenir se mue en compétition pour générer une imitation du souvenir teintée d'idéologie.

La série 'The Chronicle' reflète les « guerres du souvenir » contemporaines. L'artiste suggère que l'histoire devrait toujours être vue directement (sans exception) et jamais à travers le verre de protection d'une mythologie basée sur une idéologie.